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Le noir et le violet

Chapitre 4 Appel

California
Mylène Farmer


Top off the ride
We could cruise around
Listen to the sounds till the sun goes down
Staring at my window at you
Am I the same without you
And I ain't the same without you
Can't even do my thing without you
So gone to the one that I love
And I remember how it was
I wish I could be back there because
I want to be there where I can
Take a
Top off the ride
We can cruise around
Listen to the sounds till the sun goes down
There's a party goin on in every
Corner
That's why I gotta be in California
We can take a top off the ride
We can hit the shore
We can hit sunset
There's a party going on in every corner
That's why I gotta be in California
Staring at my window at you
Am I the same without you
But life ain't the same without you
Because I know that it'll be too long
Before I see you
Tears for my eyes cry to
Tears for my eyes cry blue
I love it when the breeze comes through
So as soon as I get back
I'm gonna take a
Top off the ride
We can cruise around
Listen to the sounds till the sun goes down
There's a party goin on in every corner
That's why I gotta be in California
We can take a top off the ride
We can hit the shore
We can hit sunset 
There's a party goin on in every corner
That's why I gotta be in California
Paroliers : Marshall N Altman


Paroles de California © Sony/ATV Music Publishing LLC

=== 1995 ===

Dans la nuit, un "bip" et "vibration" se fait entendre dans la nuit c'est le téléavertisseur d'Élodie c'est sa première semaine de garde. Le réveil n'est pas difficile, elle s’était déjà fait réveiller deux minutes plus tôt par un cauchemar, le stress sans doute, dû à ces nouvelles fonctions. Elle quitte la salle de bain pour se rendre à sa chambre. Elle se dépêche de suivre la procédure et appel au central. Un 10-18.

- Inspectrice Martin à l'écoute

- Code 100 – on a un 001 (Homicide - Meurtres) dans une  ruelle - derrière le 87 rue Sainte-Catherine Est avec une SF (suspect en fuite)

- OK j’arrive bientôt sur place.

- L'inspecteur Boisvert est 10-12 (sur les lieux)

- 10-4 (conversation terminée)

Élodie pince ses cheveux longs avec une broche, enfile son tailleur, met sa ceinture avec son arme de service et son insigne de police et quitte son appartement sans oublier de tout fermer à double tour.

La nuit noire de novembre est fraîche ce qui ne manque pas de la faire frissonner, Élodie. En se dirigeant vers sa voiture… intuition, sensation d’être observée. Elle se retourne … observe une demi-seconde… mais personne, la rue de son quartier résidentiel est déserte. … Ouvre la portière de sa voiture… cette fois elle en est sur elle est observée derrière elle … regarde… rien que la nuit noire … Quelque chose pourtant... du bruit sous la voiture… tranquillement Élodie se penche pour voir ce qui l’inquiète sous la voiture en même temps elle ouvre le bouton pression de l’étui de son arme mets sa main droite sur la crosse et continue son mouvement vers le bas de sa voiture quand… Elle cri:

- Ah!!!!

- Miaoooooou!  Sshhh !

Deux chats sortent en trombe de dessous de la voiture!

- Shit !!!! de merde ! (le cœur d’Élodie a fait un bon)

Remise de cette petite émotion Élodie monte dans sa voiture, barre les portes, démarre le moteur et ouvre la radio pour se changer les idées pendant le trajet. La nouvelle chanson de Mylène Farmer – California passe à la radio.

Arrivée sur place, gare sa voiture derrière une voiture de police. Une lumière scintille bleu rouge bleu rouge et se reflète sur les murs humides en briques rouges usées plus que centenaires. Architecture caractéristique du secteur : le centre-ville. Un policier arrive à sa fenêtre de voiture:

- Vous ne pouvez pas rester ici scène de crime. Il faut partir, madame.

- Inspectrice Martin. (Élodie montre fièrement et pour la première fois son badge)

- Oups ! désolé par ici je vous montre le chemin.

Les policiers ont sécurisé l’endroit avant l'arrivée de l'enquêteur chevronné Boisvert et de sa coéquipière recrue nouvellement arrivée dans le service. Ce sera sa première vraie enquête depuis son embauche. Elle rejoint l'inspecteur Boisvert déjà sur place depuis 15 minutes. Cheveux en bataille, barbe non rasée, on voit bien qu’il sort à peine du lit. Il est sur la fin de sa cigarette et semble dans ses pensées déjà en train de cogiter des hypothèses sur l’affaire. Arrivée à son niveau Élodie s’introduit ne sachant pas trop comment agir dans les circonstances elle lâche :

- Bonsoir collègue, on a quoi ?

- Quand tu as un appel, c’est pas le temps de se pomponner! Tu te pointes vite fait.

- Heu! Je suis venue directement, j’ai pas pris de douche si c’est ce que vous insinuez.

- Manquerait plus que ça! Je le savais, je leur avais dit à la direction, pas de partenaire féminin, c’est que de la perte de temps, juste politique pour avoir un quota de femmes dans le service. Discrimination positive mon cul!

Malgré sa nervosité, Élodie ne se laisse pas démonter par son coéquipier bourru, arriéré et sexiste. Elle prend une grande respiration pour dire :

- Que les choses soient claires entre nous. Je n’ai rien à foutre de vos opinions sur les femmes. Si ça peut vous rassurer moi non plus je n’ai pas choisi d’être jumelé avec un décati, impuissant comme vous sur le bord d’être retraité de force faute de résoudre de simples affaires tellement que la direction ont été obligé de vous mettre une jeune universitaire en criminologie promue avec mention afin de vous aligner dans les bonnes directions lors de vos enquêtes! (Élodie avait dit le tout dans un souffle en élevant la voix, mais sans crier, après ce petit discourt elle avait les mains tremblantes, mais ne le montrait pas, tous avaient entendu, mais plus personne ne disait rien… silence ambiant chez les collègues)

Le vieil inspecteur dans un calme olympien, sans réagir à ce que vient de dire Élodie, la regarde d’un œil intrigué, observateur et pensif, tire la dernière bouffée de sa cigarette. Prends le mégot de cigarette entre son majeur et son pouce utilise son index comme une mini-catapulte pour le projeter dans les grilles d’égout. La tension est à son comble entre les deux quand celui-ci parle enfin :

- T’es une tigresse? Une battante? Réponds !

- Oui! Ça change quoi ?

- Tout Martin, ça change Tout! Allez! On a une affaire à résoudre.

Il lui faisait quoi là, un test de moralité, du bizutage.

Suite à venir...
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